Jessica Hines retrace les expériences de son frère, l’aidant à gérer sa mort

D’assister à des réunions d’anciens combattants à voyager deux fois au Vietnam et à localiser les zones où son frère était stationné, Hines a fait face à sa propre perte et a cherché une fermeture personnelle dans le processus. À Chu Lai, où Gary travaillait comme chef d’équipage sur des hélicoptères Chinook, les paysages désolés et orageux semblaient incarner son état d’esprit. En incorporant son pouce ou son ombre dans les images, Hines rappelle au spectateur sa présence tout au long, entremêlant ses expériences avec celles de son frère.

Le plus grand défi de l’artiste était de photographier l’invisible: comment imaginer quelqu’un qui n’existe plus et capturer un traumatisme invisible? Les expériences qui en résultent embrassent la sérendipité, utilisant des techniques telles que le jeu de lumière et le grossissement pour créer des images éthérées d’un autre monde qui donnent l’illusion de la mémoire. Elle incorpore fréquemment la métaphore. Dans une image, inspirée d’un rêve qui lui a été raconté par l’un des camarades de l’armée de Gary, Hines superpose le portrait de son frère sur un ciel nocturne de Chu Lai provenant de Google Earth. Son reflet dans le réservoir sombre ci-dessous semble symboliser l’inconscient, quelque chose qui attire continuellement Hines dans son travail.